ASTUCES pour (Perma)CULTURE URBAINE

… de terrasse : un bon laboratoire expérimental !

mercredi 15 mai 2013, par Louiss

Conseils et solutions divers et non exhaustives (!) pour potagers urbains en (Perma)culture bio :

1er constat : les limaces sont souvent là => planter du Cerfeuil, de la Bourrache, et laisser vivre nos amis les mille-pattes (et autres, Carabes, Mille-pattes, etc…) qui en mangent les oeufs. Et surtout peut-être, couvrir le sol plutôt avec de la paille de lin ou de chanvre (env.10E/20kg ) sur et sous laquelle elles détestent se déplacer, et qui conservera l’humidité et la vie du sol.
2me constat : difficile de trouver de la terre « normale » en ville. En effet, en ville on ne vous vendra quasiment que du terreau, avec un max de terre de bruyère. C’est pas mal pour les semis, mais pour des pots à longue échéance et de grandes plantes potagères sur le balcon, ça le fait pas trop. => Là la solution, ça serait d’aller chercher de la « mauvaise » terre, càd bien argileuse mais sans trop de cailloux et pas trop polluée, là où on peut. Et d’ensuite la mélanger à 1/3 avec 2/3 de terreau et du compost fait maison (!?), et voir aussi du sable de rivière (de silice et non de calcaire !) s’il y a, ou encore un peu de pouzzolane (pierre ponce, avec magnésium,…).
Dans le fond du pot, s’il y a, vous pouvez aussi mettre des Coquilles de noix en + d’un peu de charbon de bois pour drainer, et encore un peu d’argile pour conserver l’humidité et fournir en oligo-éléments et minéraux !
3me constat : les pucerons sont souvent au RdV, surtout si vous rentrez vos plantes en hivers => Si vous trouvez des Perce-oreilles, ça tombe bien car ce Forficule se nourrit la nuit de pucerons (et d’acariens, d’œuf de limaces, de larves,…) ; mais comme ils fuient la lumière, on leur mettra un pot retourné à 5 ou 6 cm du sol avec de la paille dedans comme logement, sinon ils perceront vos fruits pour s’y cacher. Et pour nos amies les coccinelles, plantez des compagnes comme la Valériane (une vivace) pour leur servir de nid, car même leurs larves se nourrissent de pucerons, à condition que les fourmies ne soient pas dans les parages ! Et si ça ne suffit pas encore, il y a la solution extrême : une solution à base d’huile de Neem jusqu’à disparition (2 ou 3 applications). Et le tour est joué (le Neem, ça marche aussi contre plein d’autres petites bêtes méchante mais pas trop contre les gentilles, ouf ! 🙂 L’autre alternative semble t’il, c’est le purin d’ortie, mais difficile à conserver…
4me constat : Difficile de faire des réserves d’eau, adaptées, pour arroser moins souvent ! => Ce qu’il y a, c’est qu’il ne faut pas que ça « pourrisse » (anaérobiose). Pour cela mettre dans le fond des pots un peu de charbon de bois (anti fongique + anti bactérien + support pour la micro-flore), alors on pourra plus facilement mettre le pot simplement dans une bassine qu’on remplie régulièrement d’eau qui remontera dans le pot par capillarité, mais qui devra qd même avoir le temps de se vider entre 2 arrosages, pour ne pas risquer l’anaérobie croupissante !
On peut alors aussi surélever le pot dans la bassine et y ajouter dans le fond une mêche (tissus éponge si poss. indégradable).
Et surtout on doit couvrir la terre, avec de la paille de chanvre ou de lin par exemple, ou du BRF, de la paille, des feuilles, et même au pire avec des cailloux !!!
5me constat : il y a des moucherons => plantez de l’ail ou du Tulbaghia ou de la ciboulette, bref une alliacée (à condition que ça ne soit pas avec une fabacée ex : haricots, pois,…)., ça devrait limiter sérieusement… Je planterais aussi en intérieur dans le même contenant un géranium, un oeillet d’inde (nématicide), et quoi d’autre ? (c’est à l’essaie chez moi). et surtout ne pas trop arroser les pots par le dessus car l’humidité attire la ponte des moucherons. Les principaux dégâts sont causés par les larves qui pénètrent dans les radicelles puis remontent jusqu’à la racine principale et le collet. La plante infestée casse et meurt, avec des symptômes ressemblant à la fonte des semis.
Vous pouvez aussi pulvériser une décoction à base d’ail ! et en accrocher à votre portail, bien sur !
Enfin bref, contre les moucherons de terreau et leurs larves (sciarides), la solution magique est encore à l’étude…

NOTA :
6me constat : On aurait tendance à utiliser des produits bio(?) à mélanger à la terre, mais, produits pas très écolos pour autant ! (ex : vermiculite, terre de bruyère, engrais divers NPK, etc…) => utiliser plutôt de la pouzzolane (roche volcanique = pierre ponce), et faites votre propre composte avec vos restes !
7me constat : On aurait tendance à utiliser du mare de café (?PH=5), de la sciure de bois (?PH=3,5 très acide ! pour les fraises alors), de la cendre (?PH=9 très alcalin ! Pour les concombres et les choux alors) => attention, ces matériaux n’ont pas un PH neutre et donc doivent être utilisés avec les plantes qui leur conviennent.
8me constat : Effet de serre ? on a pas de terrain, mais on a des avantages pas loin => « Le problème est la Solution » nous dit Bill Mollisson. Ainsi si vous êtes en ville, vous pouvez profiter de vos bords de fenêtre ensoleillés à l’intérieur pour protéger vos semis et ainsi concurrencer les serres (!) , afin d’ obtenir une production dés la fin des derniers gels (mars, avril). Vous pouvez aussi rentrer vos vivaces gélives en hivers (en fait les poivrons et piments sont des vivaces gélives, voir même la tomate, tout comme bien d’autres plantes surprises*), du moment que l’on a un peu de purin d’ortie ou d’huile de neem en insecticide pour les coups dures
9me constat : si on a très peu de surface(?), on produit peu ! => Cultiver alors surtout des aromatiques et des condimentaires sera plus satisfaisant, et redoubler d’ingéniosité (pots spéciaux pour fraisiers = « multi poches », cultures verticales, etc…) !
10me constat : On a tendance à vouloir tout faire pousser en plein soleil (?) côté sud et rien de l’autre côté => En fait bcp de plantes comestibles préfèrent pousser quasi au nord sans bcp de soleil, du moment qu’elles n’ont pas trop froid et un peu de soleil au coucher ou au lever dirais-je. Ainsi, surtout celles à grosses feuilles, mais aussi les alliacées vivaces (ciboulette, Tulbaghia,…), le citronnier, …., et surtout les salades, radis, persil, roquette, haricot et pois, épinard, brocolis, cresson, bourrache, etc…
11me constat : on cultive surtout des annuelles (?) => Et vous avez tout un grand choix de plantes comestibles vivaces : choux divers, oignons rocamboles, haricots-patates, laitue vivace, oseille, …. et c’est magic : si vous rentrez en hivers : poivrons, piments, oeillets d’inde et même tomates etc… ça devient des – vivaces ! Magic, non ?
12me constat : on a tendance à ne mettre qu’une plante par pot(?) ! => Vive la biodiversité et la polyculture ! Par exemple un pieds de tomate sera bien mieux accompagné d’1 oeillet d’inde rouge, de ciboulette, d’arroche rouge et de basilique rouge, d’une capucine, d’un pied de bourrache,… que tout seul !!! Votre pot n’en sera que plus productif, séduisant, et votre mini écosystème plus résilient… Mais ne mettez pas 2 plantes de la même famille ensemble au risque qu’elles se concurrencent, et trouver les exceptions qui confirment la règle des plantes compagnes.
13me constat : On a tendance à prendre des pots bien larges et pas trop haut (?) pour pouvoir mettre plus de plantes => Préférez la profondeur à la surface, ainsi l’humidité et la vie aura plus de réserves, et comme vous aurez plein de plantes différentes bien proches les unes des autres j’espère 😉 et bien vous n’aurez pas besoin de tant de surface que ça finalement, et le sol n’en sera que mieux protégé de la pluie ou des rayons du soleil !
14me constat : J’allais oublier : on oublie tjrs les pollinisateurs (?) sans lesquels pourtant vous n’aurez que très peu de fruits => Mettez quelques plantes mellifères, telle la tanaisie, la bourrache, sauge, buddleia,… plutôt dans des pots séparés car bon nombre d’entre elles ont une allélopathie négative !
15me constat : on oublie de traiter ce que l’on ne voit pas de suite, comme par exemple les nématodes, mais bientôt : … feuillage taché, jauni, flétri ; pousses tordues et fendues ; jeunes plants enflés ; bulbes farineux ; formation de kystes, altération des tissus ; déformations des tiges et des racines et malformations des fruits. Les nématodes empêchent par ailleurs la circulation des substances nutritives et, souvent, sont vecteurs de maladies virales ou bactériennes => Alors qu’il suffirait de planter dans chaque pot 1 pied de tagète nématicide (attention, même famille que la salade !), càd en fait 1 oeillet d’inde ! En plus la fleur en est comestible, et c’est une vivace gélive que vous pourrez donc rentrer l’hivers pour retrouver ses fleurs l’année d’après…

Bonz, j’y vais !…


DEs questions ? Des remarques ? Ouf !

Messages

17 mai 2013, 11:43, par Nathalie

Excellent article Louiss !
Beau travail de recherches et de compiles !
Bravo !!!

Nathalie

Une réflexion sur “ASTUCES pour (Perma)CULTURE URBAINE”

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s