jeudi 4 avril 2013, par Louiss
La Permaculture, c’est tout d’abord 3 Principes éthiques, qui garantissent l’éthique d’un projet
C’est ensuite 12 Principes de Design, qui garantissent au moins l’efficacité du Projet.
Car OUI, faire de la PermaCulture, ce n’est pas juste suivre une éthique, c’est aussi et surtout créer et suivre des « Design ».
Ainsi, un projet qui ne suit pas les 3 principes ethiques, est au mieux un projet en bio,
et un projet qui ne suit pas un Design et ses 12 principes de Design – est au mieux un projet d’agro-écologie
La difficulté étant que peu de personnes ont vraiment l’expérience de la réalisation d’un Design permacole, et donc peu de personnes sont compétentes en la matière.
Pourtant, face au pessimisme ambiant, la permaculture se veut être une réponse joyeuse, éthique et globale grâce à des actions efficaces et locales sur le long terme.
« Alors que les problèmes du monde deviennent de plus en plus complexes, les solutions demeurent honteusement simples », nous dit son fondateur Bill Mollison.
Il est vrai que la Permaculture va souvent à l’encontre des idées reçues, mais elle est capable, de par sa « simplicité logique », de toucher le plus grand nombre, et de par sa « flexibilité naturelle », d’être utilisée comme fil conducteur de tout projet éthique, notamment nourricier et écologique.
Nous n’en présentons sûrement ici qu’une petite idée, mais nous tenterons de montrer que l’on peut faire naître l’abondance et la convivialité avec souvent peu de moyens, si tant est que l’on réussisse à relier en synergie éthique et efficacité, ainsi que bien d’autres choses qui pouvaient jusqu’à présent nous sembler antagonistes a priori.
La permaculture vise à l’autonomie heureuse de l’individu, puis de la famille ou/et du groupe, de la communauté, de la région, du pays, du monde, et de l’Univers bien sur ! Et ce, à moyen et long terme.
Pour cela : efficience (efficacité sur le long terme) + éthique = sociétés d’abondance + soutenables + écologiques + heureuses
Le but de la permaculture est avant tout la souveraineté alimentaire, soit l’auto-suffisance du « groupe », ceci pour la survie heureuse de l’humanité ; rien de moins que cela !
La Permaculture recherche donc plutôt à optimiser la production familiale ou communautaire (extensive), plus qu’une production maraichère (intensive).
C’est là ce qui la distingue principalement de l’agroécologie (et bien sur de l’agriculture conventionnelle), puisqu’alors on peut créer des écosystèmes stables et autorégulés sur le long terme, qui même si possible s’auto-fertilisent progressivement.
Un peu sur le modèle du jardin-forêt, l’on cherche à recréer (!?) le jardin d’Eden…
Etant donné l’inéfficacité de rendement énergétique de notre civilisation néolithique et qui plus est de notre société aujourd’hui basée sur les énergie fossiles (15 calories d’INPUT pour 1calorie en OUTPUT en agriculture classique !), cela pourrait paraitre presque simple finalement de parvenir à un rendement inverse (d’1 calorie entrée pour 15 calories sorties) en faisant travailler pour nous la Nature plutôt que le pétrole, mais ceci serait sans compter sur le PFH (putain de facteur humain) qui veut généralement que l’ID de « synergies » soit remplacées par celles de compétition, de conflits d’intérêt, de Loi du plus fort, de hiérarchisation, de Principe de Peters, de monoculture…
D’où l’ID en Permaculture de travailler la Permaculture humaine aussi, en plus de l’agriculture synergétique.
On cherchera donc à créer un système écologiquement stable et durable (autonome), économiquement viable (productif), et socialement équitable.
Ainsi les 3 Principes éthiques de la Permaculture sont :
Prendre soin de la terre et du milieu vivant
Prendre soin de l’Humain et de soi
Créer son autosuffisance et un excédant à redistribuer.
♦ La Permaculture prétend donc être la solution la plus rapide, la plus facile et la plus efficace face aux problèmes de l’humanité et de la planète.
Permaculture = efficacité + éthique
Dans le monde d’aujourd’hui, on a parfois tendance à croire que productivité et justice/écologie sont intrinsèquement contradictoires, et qu’une société réaliste et efficace est inéluctablement destructrice. Rien n’est plus faux, il s’agit en réalité d’un choix de société, et la permaculture offre justement une solution basée à la fois sur des critères d’éthique et d’efficacité/productivité.
Précisément, la permaculture est en même temps une éthique, une philosophie, une science et une méthode de conception/aménagement/planification/organisation de systèmes (et d’écosystèmes), dont l’obsession est l’efficacité, la soutenabilité/ régénérativité et la résilience.
Elle constitue une vision et un cadre pour un usage pertinent de la terre, de la planète et des groupes sociaux, qui permettent de construire une infinité de solutions réalistes, créatives et adaptées à toute situation particulière, toujours dans le but de porter des sociétés d’abondance pour toutes et tous, qui soient également soutenables, écologiques et heureuses
(Cf : http://permaculture-sans-frontieres.org/synthese-definitions-permaculture )
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C’est alors un outil d’aménagement attentif et de maintenance de systèmes de pratiques, s’appuyant sur l’observation de la nature pour concevoir des écosystèmes durables et diversifiés. C’est également une philosophie d’organisation de l’espace et de paysages : elle encourage l’intégration harmonieuse et socialement responsable des hommes dans un environnement, leur donnant ainsi accès à des ressources naturelles, de la nourriture et d’autres besoins matériels et non-matériels.
Conclusion :
La permaculture c’est :
· travailler avec la nature plutôt que contre elle
· développer son potentiel créatif
· se créer une culture sur mesure dans le respect de l’environnement et des autres cultures
· remplacer le travail humain par celui de l’écosystème
· des techniques à trouver, choisir, expérimenter, combiner, tel la culture sur buttes, l’agriculture biologique…
La conception d’un jardin en permaculture aboutira à la création d’un système autorégulé.
Mais la permaculture s’étend aussi à d’autres champs d’investigation :
(Cf : http://www.graine-ficelle.com/fr/association-les-pieds-sur-terre-pop29.html )
Quelques exemples d’idées à suivre :
•Travailler Avec la Nature, plutôt que lutter contre elle : Observer, imiter ce qu’il y a de mieux dans la nature
•Prévoir l’efficacité énergétique : Un maximum d’effets pour un minimum d’efforts (en route vers l’entropie).
•La solution est souvent cachée dans le problème : Ainsi on doit pouvoir transformer un déchet ou un problème en ressource
•Rendre le systeme résilient : La diversité c’est la résilience !
(Bio)Diversifier ! et Concevoir des solutions en utilisant notamment l’effet de lisieres…
•Multiplier les éléments remplissant les mêmes fonctions
•Multiplier les Interactions, càd multiplier les fonctions pour chaque élément, et ainsi augmenter les relations fonctionnelles et la résilience du système
Alors YAPLUKA !
EN PERMACULTURE, on ne fait PAS LA GUERRE – contre les éléments naturels !!!
Le permaculteur ne lutte pas contre la vie, mais il travaille pour l’orienter vers l’abondance pour tous les êtres vivants